Dans l’épisode du podcast Empowerment des Mamans de cette semaine, j’ai rencontré l’illustratrice Fanny Vella, dont le travail tendre et drôle me fait souvent rire et réfléchir sur la parentalité. J’ai adoré échanger avec Fanny, et notre entretien aurait pu durer des heures et d’ailleurs, il a duré des heures et, pour plus de confort dans votre écoute, et après vous avoir consulté sur la page instagram du podcast, j’ai décidé de vous proposer à nouveau 2 formats un peu plus courts, plutôt qu’un très long. Nous retrouverons donc Fanny et la suite de notre rencontre la semaine prochaine.
Pour ce 7ème épisode, avec Fanny donc, nous avons parlé de l’intensité émotionnelle de la grossesse, du soutien des papas durant la naissance, et du moment magique de la rencontre avec sa fille. Je vous souhaite une bonne écouté!
Pour découvrir le site de Fanny Vella, c’est ici, son compte facebook, et son compte instagram.
Pour écouter les autres épisodes du podcast, vous pouvez le faire via le site, en retrouvant l’ensemble des échanges sur la page Podcast ou sur la plateforme Podcloud, ici.
Ressources de l’épisode:
- Droits des femmes enceintes au travail: 3 sites qui vous présentent vos droits ici, là ou encore là.
- Qu’est-ce qu’une épisiotomie :
Définition du Larousse → » Intervention chirurgicale qui consiste à sectionner la muqueuse vaginale et les muscles superficiels du périnée afin d’agrandir l’orifice de la vulve et de faciliter l’expulsion du fœtus lors de l’accouchement. »
Sur Wikipédia → « Les bénéfices anciennement espérés de l’épisiotomie : L’épisiotomie était censée prévenir des déchirures graves du périnée. La recherche montre que non seulement la pratique systématique de l’épisiotomie ne permet pas de réduire les déchirures du 3e ou 4e degré, mais que dans certains cas, le résultat est inverse de celui escompté.De même, on pratiquait l’épisiotomie en espérant diminuer les incontinences urinaires ou fécales. La recherche a démontré qu’il n’en est rien, et qu’elle est même associée à plus d’incontinence fécale dans les 3 mois après l’accouchement.
La prévention du prolapsus génital par l’épisiotomie n’est pas démontrée, car aucune étude médicale ne porte sur une période de temps assez longue pour le vérifier. On sait juste que la force musculaire du périnée est moindre, trois mois après l’accouchement, chez les femmes ayant subi une épisiotomie.
Les grands bénéfices espérés de l’épisiotomie sont donc invalidés par les études médicales. »
- Allaitement non-écourté : « Pour l’ensemble d’une population, l’OMS recommande l’allaitement exclusif au sein pendant les six premiers mois de la vie et il doit se poursuivre ensuite jusqu’à l’âge de deux ans au moins, en l’associant à une alimentation de complément qui convienne. » (source : Observatoire de la santé)
- Site ressource pour l’allaitement et le sevrage : la Leche League France ici.
- Consultant.e.s en lactation : Les consultant.e.s en lactation sont des professionnels de santé qui se sont spécialisé.e.s dans l’accompagnement des femmes allaitantes. Le site de l’association française des consultants en lactation est ici, pour découvrir leur travail et trouver un.e consultant.e près de chez vous.
- Qu’est-ce que le vaginisme ?
Je dois vous dire que j’ai été hyper choquée, en faisant des recherches pour les notes de cet épisode, par la façon dont on parle du vaginisme. Ce que j’ai trouvé sur les sites de références m’a mis dans une vraie colère, car dans l’ensemble, on y parle avant tout des conséquences POUR LES HOMMES, ou au mieux, pour le couple, c’est à dire, l’impossibilité de la pénétration. Je trouve cela extrêmement choquant qu’un trouble qui atteint le corps des femmes soit perçus de manière quasi exclusive, du point de vue de la sexualité masculine. Cela fait disparaître toutes les difficultés que peuvent vivre les femmes qui souffrent de vaginisme, comme la difficulté à utiliser des coupes menstruelles ou tampons, à explorer leur intimité, à vivre un examen gynécologique sans appréhension (ce qui relève de la santé des femmes, et passe visiblement bien après le plaisir masculin!), à concevoir un enfant, à mettre au monde un bébé, en fait à JOUIR DE LEUR PROPRE CORPS en toute sérénité. Il est évident que la sexualité de notre couple, que nous soyons hétérosexuelle ou homosexuelle a un impact sur notre équilibre et notre bien-être, mais n’oublions jamais que nous avons notre propre sexualité, en dehors de notre couple, et que sexualité ne veut pas dire pénétration. Je vous propose donc ici un ensemble de citations prises sur différents sites de référence, mais je refuse tout simplement de vous mettre les liens, car je ne veux pas rendre plus visibles des plateformes qui diffusent leur « information » sous une forme aussi choquante. Lire, par exemple que « Définition du vaginisme: Le vagin est l’endroit où la verge entre lors du rapport sexuel. » est pour moi ultra choquant, car non, mon vagin n’est pas uniquement l’endroit où la verge de mon partenaire entre lors de nos rapports sexuels. Mon vagin existe en dehors de la pénétration.
Je vous passe l’ensemble des propos violents et dénigrants que j’ai pu lire, et tente de vous proposer un aperçu du vaginisme et de la façon de le traiter ici :
« Le vaginisme est une contraction musculaire prolongée ou récurrente des muscles du plancher pelvien qui entourent l’ouverture du vagin. Cette action réflexe, involontaire et incontrôlable, empêche de façon persistante toute pénétration vaginale désirée, même par un doigt ou un tampon hygiénique quand le vaginisme est total, il peut être également partiel ou situationnel lorsque la contraction ne se produit que dans certaines tentatives de pénétration (pénétration du pénis notamment). Une tentative de pénétration en dépit d’un vaginisme peut entraîner de graves douleurs (dyspareunie) qui vont souvent l’exacerber. «
« Beaucoup de femmes attendent des années avant de consulter, en moyenne trois ou quatre ans, alors que cette affection se soigne généralement très bien en quelques séances, chez le sexologue ou parfois le gynécologue s’il a été formé à cette approche. […] En attendant, la sexualité a pu être relativement harmonieuse même sans pénétration, avec caresses, effleurages, pressions douces, sexualité orale, révélant bien que le blocage n’a pas lieu sur toute la géographie de l’intime, mais sur une partie seulement bien définie, le vagin. […] Le traitement agit à plusieurs niveaux : l’apprentissage de la décontraction musculaire et la prise de conscience de la réalité vaginale (littéralement en touchant du doigt cette cavité dont les patientes ont une représentation floue et angoissante); la psychothérapie brève pour s’exprimer, se raconter, apprendre à mieux se connaître, ou encore l’hypnose éricksonnienne . »
Si vous souffrez de vaginisme, je vous invite également à explorer:
– Une consultation avec une sage-femme, dont les compétences en rééducation du périnée vous apprendront à décontracter les muscles de votre vagin, (à voir auprès de votre sage-femme si elle pense pouvoir vous aider pour traiter cette affectation particulière, et si elle répond par la négative, je vous encourage à en chercher une autre!),
– Le yoga, et spécialement si vous êtes enceinte, le yoga prénatal De Gasquet, qui repose sur une connaissance de la maîtrise de son périnée, contraction et décontraction comprise.
– Le massage du périnée avec une huile spécifique, qui vous aidera à renouer avec cette zone de votre corps de manière douce et bienveillante (auto-massage, ou massage par votre partenaire)
– La masturbation, pour les mêmes raisons, et pour une meilleure connaissance de votre propre plaisir
– La découverte des oeufs de yoni, qui vous aideront à appréhender la pénétration en dehors de l’enjeu d’assurer votre protection hygiénique, de l’anticipation d’un examen gynéco, et de la pression d’un acte sexuel. Ici, c’est vous qui gérez, pour votre propre bien-être, à votre rythme, de vous à vous
– Le sauna vaginal, un soin non intrusif, ancestral et qui peut (c’est fortement recommandé) être accompagné dans un premier temps par des professionnel.l.e.s de santé proposant cette technique (plus d’info ici).
Voilà, après ce constat consternant, je vous dis à la semaine prochaine pour la suite de notre échange avec Fanny, où nous parlerons entre autre choses passionnantes, d’allaitement maternel !
D’ici là, prenez bien soin de vous!
Kristelle
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