Bonjour à toutes et à tous!

Aujourd’hui je souhaite vous parler d’un sujet qui me tient très à cœur et qui est trop souvent laissé dans l’ombre au cours de la grossesse et même dans les préparations à la naissance classiques, quand pourtant cela peut avoir des conséquences importantes sur le bon déroulé de la naissance, l’arrivée de nos bébés, et notre vie de femme au sens large! Il s’agit de l’aspect mental et psychique de notre périnée, sujet auquel je consacre tout un chapitre dans le programme Le Périnée Sacré, et dont j’avais envie de parler également sur le blog, pour que ces notions soient le plus largement partagées et servent le plus grand nombre de femmes!

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Un bref rappel

Je fais ici un bref rappel sur le périnée, il y aurait beaucoup plus à en dire évidemment, mais pour rester centrée sur le sujet de l’article, je vais faire court et vous invite à vous documenter plus largement en parallèle, soit en tapant « périnée » dans le moteur de recherche du site, ou en visionnant les vidéos que je vous mets en fin d’article, et bien sûr à travers d’autres livres, sites, etc… 🙂
Le périnée, c’est donc un ensemble de muscles qui constituent et tapissent notre vagin, qui nous permettent de contrôler nos sphincters anal et urètre, et qui soutiennent nos organes. Un périnée affaibli, peu tonique va donc entraîner potentiellement des fuites urinaires, fuites de gaz et peut aller jusqu’à une descente d’organes, appelée prolapsus. Le nom fait peur, et la réalité qu’il recouvre est plutôt trash: nos organes descendent littéralement et se font la malle par notre vagin, oui. C’est malheureusement un phénomène assez courant puisqu’une étude hollandaise révèle que 45% des femmes âgées entre 45 et 85 ans en souffriraient, dont 12% de cas avec descente d’organes externe (comprendre que sur les 45% il y a des cas plus ou moins avancés, avec une gêne ressentie plus ou moins importante). Les chiffres sont parlant!!! Nous ne prenons pas suffisamment soin de nos périnées, nous les méconnaissons et par cette méconnaissance, nous mettons en danger notre santé et notre intimité. Prendre soin de son périnée, apprendre à le connaître, à le préserver et à entretenir son tonus sont donc des enjeux de santé puissants, et un véritable investissement pour notre bien-être à long terme! 

Comme je vous le disais, il y aurait beaucoup à dire sur le périnée, mais dans cet article, nous allons nous concentrer sur les dimensions mentale et psychique qui y sont associées, parce qu’elles sont souvent négligées, alors que leur impact peut être énorme! 

 

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La dimension mentale de notre périnée

Ce que j’appelle la dimension mentale de notre périnée, c’est tout ce qui se rapporte à ce que nous pensons de notre périnée, nos croyances à son sujet, et par voie de conséquence, nos pensées limitantes, et ce que nous ne savons pas de notre périnée.
Ces pensées peuvent être d’ordre générale, par exemple, méconnaître la capacité d’étirement inédite du périnée pendant la naissance (la taille réelle qu’il peut atteindre!), ou d’ordre spécifique, autour de croyances sur notre périnée, par exemple penser que notre périnée est trop tonique (et ne pourra pas se détendre lors de la naissance), ou plus assez tonique (et ne pourra plus jamais se rééduquer comme on l’espère). 
Ces pensées créent en nous des limites qui peuvent nous pousser à la fatalité : « De toute façon, avec mon périnée hypertonique, je suis bonne pour l’épisio », ou « vu que j’ai déjà eu une déchirure, j’en aurai forcément une à nouveau! ». Évidemment, en gardant cet état d’esprit, on se prive de toute perspective d’amélioration, et on passe à côté de la capacité magique de notre périnée à se rééduquer, à se détendre, à s’ouvrir. Et on s’avance donc effectivement vers une déchirure ou une épisiotomie le jour J, alors même que c’est ce que l’on aurait aimé éviter!

 

La dimension psychique de notre périnée

Probablement encore plus inconsciente et avec des conséquences plus profondes, la dimension psychique de notre périnée conditionne énormément nos accouchements, et pourtant, il est rare que les femmes aient l’occasion de l’aborder durant leur grossesse et leur préparation. Ce que j’appelle « dimension psychique », c’est tout ce qui touche à l’histoire personnelle de notre périnée, aux mémoires, habitudes, automatismes de notre corps, liés à cette histoire. Ces mémoires prennent racine dans notre passé:

Tous ces éléments de notre histoire jouent un rôle déterminant dans notre façon d’appréhender notre périnée, et laissent des traces, des mémoires physiques et psychiques dans notre corps: si nous associons une douleur à certaines zones de notre périnée, nous allons avoir de la résistance, une crispation physique dès qu’il y aura un contact avec cette zone, exactement comme lorsque nous nous blessons au bras ou au pied, nous allons adapter notre posture, protéger cette zone en lui évitant les chocs et les contacts, nous crisper si quelqu’un approche la main ou risque de nous toucher à cet endroit. Or, pour ce qui concerne le périnée, il VA y avoir un contact, et pas des moindres, puisque bébé va passer par là! 🙂

 

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L’enjeu d’un travail sur la dimension psychique de notre périnée, c’est donc de venir dénouer le plus possible ces résistances, ces mémoires, appelez ça comme vous préférez, pour que ce ne soit pas bébé qui les révèlent et les « active » au moment de la naissance, mais bien vous qui les gériez en amont, pour que votre bébé (et vous!) trouviez le moins de résistances possibles sur le chemin de l’enfantement: rappelons-le, pour une naissance sûre, rapide et la plus harmonieuse possible, il faut le maximum de détente, le maximum d’ouverture, et la détente et l’ouverture ne sont pas possible lorsque l’on est crispée par la peur, la résistance, la contraction liées à des douleurs physiques ou psychiques!

Ce que l’on peut faire concrètement

Voilà, une fois que l’on a pris conscience de l’importance de ces dimensions mentales et psychiques, il ne reste plus qu’à trouver les outils pour venir travailler tout ça! La grossesse nous laisse le temps de venir apaiser ce qui a besoin d’être apaisé, et renforcé tous les aspects positifs associés à notre périnée! A chacune de trouver les outils qui lui sembleront les plus appropriés pour venir faire ce travail, en gardant en tête qu’il s’agit de redécouvrir notre périnée et non pas le périnée en général (ce qui en soit est déjà bien, mais pas suffisant à mon sens!).
Et maintenant, comme on dit dans l’Poitou: y a plus qu’à! 🙂

 

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Si cet article vous a paru utile, ou si vous avez des questions spécifiques, n’hésitez pas à intervenir dans les commentaires et à le partager sur vos réseaux, auprès de vos amies, de vos cousines, de votre mamie si ça vous chante! Je vous dis à très bientôt, prenez soin de vous, et rendez-vous sur Instagram, pour poursuivre nos échanges!


Kristelle

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