Une question fréquente face aux colères :

Lorsqu’un enfant est en colère, beaucoup de parents se retrouvent face à un dilemme : faut-il prendre son enfant dans les bras pour le calmer, comme c’est souvent recommandé, ou bien laisser l’émotion suivre son cours ? Cette question revient fréquemment dans les échanges avec les parents, et elle mérite un éclaircissement pour éviter toute confusion.

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Dans l’un de mes post instagram, je proposais de prendre dans les bras un enfant de 3 ans qui jette des jouets. Et vous avez été plusieurs parents à me partager que lorsque vous essayez de prendre votre enfant dans les bras alors qu’il est en colère,… ça ne se passe pas très bien.

Comme cela arrive souvent quand on fait cette proposition, je vois qu’il y a de la confusion, et donc cet article est là pour essayer de partager quelques clefs sur la colère des enfants (et des humains en général) pour essayer d’y voir plus clair !

à l’enfant de le prendre dans les bras, mais il ne s’agit pas de l’utiliser comme une solution rapide pour apaiser l’enfant. Si un enfant est en train de jeter des jouets, par exemple, l’objectif de la prise dans les bras n’est pas de le calmer, mais de poser une limite physique pour éviter qu’il ne blesse quelqu’un ou endommage des objets.

1. Prendre dans les bras, quel est l’objectif ?

Dans la situation que je décrivais, où un jeune enfant se met à jeter des jouets, la proposition de le prendre dans les bras n’a pas pour objectif de calmer l’enfant, mais de poser une limite physique, pour protéger l’enfant et le matériel.

Or que se passe-t-il lorsqu’on pose une limite à quelqu’un, à plus forte raison si c’est un enfant, à plus forte raison s’il est en colère ?

👉 Sa colère va s’intensifier, et non pas retomber !

C’est donc normal, dans cette situation, que l’enfant que l’on prend dans nos bras se débatte, et résiste à cette limite !

L’une des raisons pour lesquelles on a du mal à faire redescendre une colère, c’est que l’on veut à la fois poser une limite et calmer l’enfant en même temps. Le fait de poser une limite va généralement renforcer la crise, car l’enfant se retrouve confronté à une règle ou à une restriction alors qu’il est déjà dans un état émotionnel intense.

Dans certaines situations, il peut être nécessaire de poser une limite, par exemple lorsqu’un enfant tape son frère ou sa sœur. Dans ce cas, la priorité est de protéger l’autre enfant. En revanche, lorsqu’un enfant jette un jouet, vous pouvez vous poser la question : « Est-ce que poser une limite ici est vraiment nécessaire, ou est-ce que je peux d’abord tenter de me connecter à lui pour comprendre son émotion ? ».

Personnellement, je recommande souvent la connexion avant la correction. Cela permet de valider les émotions de l’enfant et de lui offrir un espace pour s’exprimer. Cependant, chaque parent est libre de choisir où il place le curseur et ce qu’il juge le plus pertinent pour sa famille.

2. Pourquoi prendre dans les bras ne fonctionne pas pour calmer une grosse colère ?

Lorsque l’enfant est dans un état de colère intense, son système nerveux est en mode “menace”, le cerveau primitif (ou archaïque) prend le dessus, et les hormones de stress comme l’adrénaline et le cortisol envahissent son organisme. À ce moment, l’enfant est dans un état où il ne peut pas être calmé rapidement par un simple câlin. Au contraire, une pression physique supplémentaire peut être perçue comme une stimulation sensorielle envahissante.

👉 Dans ce contexte, il est plus efficace de permettre à l’enfant de se calmer progressivement à travers une approche de co-régulation à distance. Cela consiste à maintenir une présence calme et non intrusive, en utilisant un ton de voix apaisant, un regard rassurant et en offrant un espace à l’enfant pour se calmer.

Cette technique fait partie de la désescalade en 5 étapes que l’on voit en profondeur dans les accompagnements Familles Apaisées ou en séances individuelles. Elle permet à l’enfant de se sentir accompagné sans être sur-stimulé, en lui donnant l’opportunité de réguler ses émotions à son propre rythme.

Pour conclure, comment garder son calme quand nos enfants vivent des émotions intenses ?

Il n’y a pas de réponse unique pour savoir si vous devez ou non prendre votre enfant dans les bras lorsqu’il est en colère. Tout dépend de la situation, de votre capacité à gérer l’émotion de votre enfant et de vos valeurs familiales. L’important est de comprendre que poser une limite et calmer un enfant sont deux processus différents qui nécessitent des approches distinctes. En priorité, choisissez la connexion avant la correction, et privilégiez des stratégies comme la co-régulation à distance pour accompagner votre enfant dans ses émotions de manière bienveillante.

 

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