Bonjour à toutes!,

Aujourd’hui j’avais envie de vous parler d’un accompagnement que j’ai eu la chance de faire, vraiment complet, puisque j’ai rencontré cette maman à la fin de son 8ème mois de grossesse, que j’étais auprès d’elle durant la naissance de son bébé et que je l’ai accompagnée dans son post-natal. Notre cheminement ensemble s’est clôturé par un petit rituel de Relevailles, dont je vais vous parler plus largement dans un prochaine article car celui-ci est déjà trèèès long !

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Cette maman, c’est la sage-femme avec laquelle je travaille qui l’a orientée vers moi, car elle projetait une naissance naturelle, et qu’elle était dans une situation particulière : son mari était retenu en Inde, car malgré toutes les démarches qu’ils ont pu faire, notre gouvernement ne considère pas comme un regroupement familial le fait qu’une femme attende un enfant, même quand le père fait une reconnaissance anticipée, et toutes les démarches demandées. (Il y aurait beaucoup à dire, mais ce n’est pas le sujet de cet article!).
Du coup, la grossesse se passait très bien, mais dans un contexte un peu particulier et stressant pour la maman qui a passé une bonne partie de ces 9 mois à remuer ciel et terre pour faire venir son mari en France ! Et en se projetant pour la naissance, il n’y aurait donc pas le papa pour la soutenir durant le travail et la mise et monde !

Nous avons donc fait plusieurs rencontres prénatales, on a parlé beaucoup beaucoup, de ce qu’elle voulait, de ce qu’elle vivait, de ce qu’elle souhaitait pour son accouchement. On a travaillé la respiration, on a préparé le plus possible le post-natal, elle a choisit une super maternité, elle a pratiqué les méditations de mon programme Enceinte Confiante et Sereine, elle a bougé, marché, fait sa préparation avec la super sage-femme qui la suit, bref elle a vraiment mis toutes les chances de son côté pour vivre une belle fin de grossesse, et un bel accueil de son bébé.

Quand les premières contractions se sont déclenchées, elle a attendu un peu avant de m’appeler, vers 21h.
Le plan, c’était que sa sœur la rejoigne, et qu’elles viennent me chercher toutes les 2, pour que nous allions ensemble à la maternité, qui est à une heure de route de chez nous (elle a choisit une maternité plus éloignée mais plus en adéquation avec son projet de naissance).
Je vous raconte les détails épiques ? L’endroit que nous avions choisi comme lieu de rendez-vous était inaccessible et occupé par les Gilets Jaunes, et j’ai donc dû fendre la masse de cette foule chaotique, dirigée par l’un d’entre eux à qui j’ai tout de suite expliqué que je devais rejoindre une femme sur le point d’accoucher. Guidée par ce monsieur dont j’ai oublié le visage et l’allure, j’ai pu traverser le rond-point bloqué, retrouver la maman dans ses contractions et sa sœur qui heureusement gardait la tête froide au milieu de tout ça, leur voiture encerclée de gilets jaunes, chacun donnant son avis, son conseil, essayant d’aider (mais je dois avouer que la plupart d’entre eux était en fait complètement saouls ou pire, il était autour de minuit et la moyenne d’âge était de 20 ans).
Nous avons finalement convenu d’un autre endroit pour déposer ma voiture et repartir ensemble et nous voilà enfin sur l’autoroute, ma pauvre future maman contrariée et stressée par ce que nous venions de vivre, dans un moment où elle aurait eu surtout besoin de calme et de se sentir rassurée.
Heureusement, j’avais dans ma poche une de mes petites pierres magiques que j’emmène partout avec moi, spécialement pour ça, et comme nous étions quand même bien connectées, elle n’a eu qu’à dire « je voudrais tenir quelque chose qui me nettoie de tout ça, qui fasse sortir le stress » (ou quelque chose comme ça), et bim bam boum, j’avais ma petite pierre de quartz rose poli, toute douce, pile au bon moment, à lui glisser dans la main.
En même temps qu’elle tenait dans sa main cette pierre magique, j’ai pu enfin passer du mode doula-warrior au mode doula-pacifiante et commencer à l’apaiser aussi avec mes mots, ma présence. C’était déjà mieux comme ça!, et surtout au fur et à mesure que nous nous apaisions toutes, j’ai pu voir que malgré les contractions, on avait encore largement le temps d’arriver : l’accouchement commençait tout doucement, on était encore assez loin de la mise au monde.

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Après un petit détour sur l’autoroute parce que sa sœur était elle aussi un peu stressée et a loupé la sortie (je vous avais dit que c’était épique!), nous sommes finalement arrivées à l’hôpital aux environs de 1h du matin, et nous avons été reçues par une sage-femme très douce, souriante, vraiment super. Nous avons été installées dans une première pièce où la sage-femme a posé un monitoring pour entendre le cœur du bébé, et a examiné la maman : la dilatation était de 2, j’avais vu juste, il y avait encore largement le temps.
Nous avons passé un certain temps dans cette pièce, et je dois reconnaître que malgré mes efforts pour rendre l’atmosphère cocoon et sereine, les bip bip du monito ne nous aidaient pas franchement : chaque fois que « ma » maman se mettait dans une position à peu près confortable pour elle, l’appareil ne captait plus le coeur du bébé, et se mettait à biper de toutes ses forces en affichant un gros point d’interrogation à l’endroit où se trouve normalement le rythme cardiaque. On a connu mieux pour se relaxer, et même en sachant que c’est très fréquent, et que ça n’avait rien à voir avec le bébé, c’était franchement pas agréable, surtout qu’il fallait que l’appareil capte correctement un certain temps avant de pouvoir passer à la suite (et retirer ce fichu zinzin).

Quand la super sage-femme a pu enlever le monitoring, elle a proposé à la maman de prendre un bain pour se relaxer, proposition tout de suite acceptée! On a donc changé de pièce, et recréé la bulle de la maman autour de la baignoire : je m’assurais qu’elle restait à la bonne température, qu’elle gère bien ses contractions, et que tout se passe bien pour elle, et avec sa soeur nous avons également monté les affaires pour la première nuit à la maternité, dans la chambre qui serait celle Maman-Bébé après la naissance.

Au bout d’une heure passée dans l’eau, nous avons dû laisser la place à une autre maman, et comme il était entre 2 et 3h du matin et que les contractions ne s’intensifiaient pas véritablement, la sage-femme nous a proposé de nous installer dans la chambre. Ici, nouvelle étape importante à mes yeux : prendre le repos quand il se présente. Sachant qu’il faudrait sans doute à la maman pas mal d’endurance pour arriver jusqu’à la mise au monde, j’ai un peu insisté quand elle a commencé par dire qu’elle ne pensait pas pouvoir dormir. Intérieurement, j’ai souri : on veut toutes restées centrées sur l’accouchement. On veut toutes restées connectées aux contractions. On veut que ça avance. Mais quand l’accouchement nous offre un temps de repos, le mieux, c’est de se reposer, et de laisser les contractions se faire oublier, si elles se laissent oublier. On a le temps pour l’intensité (croyez-moi!).
J’ai donc insisté un peu (gentiment hein), on a éteint les lumières, et moins de 15 minutes plus tard la maman et sa sœur dormaient toutes les 2.

A 4h du matin les contractions ont réveillé la maman, qui s’est mise à chercher une nouvelle position, à se lever, à aller aux toilettes. Je me suis dit que ça commençait, et effectivement je sentais bien que les contractions devenaient de plus en plus intenses. Et surtout, je la voyais s’intérioriser. Rentrer en elle-même. Se connecter à ses ressources. Ça y est, les vagues commençaient à monter, et elle se préparait à les traverser les unes après les autres. Doucement, je me suis mise en place moi aussi. J’ai commencé à la soutenir grâce aux points anti-douleur appliqués dans son dos, et je lui ai suggéré de se connecter à son Lieu Secret, qu’elle avait mentalement créé pendant mes méditations guidées. Au coeur des contractions de plus en plus fortes, elle a simplement hoché la tête, et j’ai su qu’elle comprenait, qu’elle était prête.

Au bout de quelques temps, elle a voulu savoir où elle en était, et nous avons appelé la sage-femme, toujours aussi douce et souriante. Juste à côté du lit de la maman, sa sœur se réveillait doucement.
La sage-femme a pratiqué son examen et a déterminé une dilatation à 4. Elle a encore sourit et dit qu’une nouvelle phase de l’accouchement démarrait. Elle a aidé la maman avec un geste que je ne connaissais pas, pour soulager encore le bas de son dos, et qu’elle a eu la gentillesse de me montrer pour que je puisse le reproduire. Elle a aussi suggéré à la maman de se connecter à ses ressources, de mettre en pratique ce qu’elle avait appris pour se préparer à la naissance. Et c’était bon de sentir qu’on allait toutes dans le même sens pour accompagner cette maman, pour la soutenir dans son voyage au cœur d’elle-même, jusqu’à son bébé.

En quelques temps, les choses se sont encore intensifiées, et la maman s’intériorisait de plus en plus, commençant à se déconnecter de tout ce qui l’environnait. Il était temps de quitter la chambre pour descendre à la salle nature, et qu’elle puisse vraiment se laisser aller.
Ici, ça a été un moment charnière qui a cristallisé quelques tensions, car nous sommes descendues seules de l’étage, et nous avons mis du temps avant de trouver une sage-femme, qui nous a dit que la salle n’était pas prête. Évidemment ce sont des choses qui arrivent, mais j’ai senti la maman et sa sœur tendues par la situation, attendant dans un espace temporaire et perçu comme peu confortable, peu intime, alors qu’au contraire l’intensité du travail réclamait de maintenir la bulle et la sécurité affective et mentale de la maman. Ça a donc été mon rôle, ici, de la recentrer sur ce qui se passait à l’intérieur, tout en la rassurant sur le fait que la salle serait bientôt prête, que ce n’était qu’un léger contre-temps.
Une fois réinstallées dans la salle nature, après un petit temps de monito pour s’assurer que tout allait bien pour bébé, il y a eu une nouvelle accélération du travail : c’était beau de voir comme cette maman plongeait enfin vraiment dans les remous de la naissance, contraction après contraction, nous quittant presque, revenant simplement à chaque contraction pour reprendre de la force : « souffle bien »… « tes épaules sont relâchées »… « c’est super »… A chaque contraction, je me trouvais près d’elle, lui redisant les mots qu’elle connaissait mais que nous avons besoin d’entendre à ce moment-là, pour souffler, lâcher, ouvrir, détendre, relaxer, prendre des forces, se rassurer.
A ce stade du travail, la maman a eu envie de profiter à nouveau de la baignoire, et elle a pu s’y installer, ce qui lui a donné un nouveau sentiment de répit, même si à ce moment-là, les chevaux étaient clairement lâchés, et que la mise au monde se rapprochait rapidement.
A plusieurs reprises, je la voyais porter la main à sa vulve, le visage concentré, et j’ai commencé à me demander si elle sentait son bébé arriver – mais j’avais un doute. Quand elle a demandé une sage-femme, je suis vite partie en chercher une, mais elles étaient occupées avec d’autres mamans, et en revenant dans la salle, nous avons attendu, mais personne ne venait. Finalement, la maman que j’accompagnais, dont la main faisait toujours le même trajet jusqu’à son entrejambe, toujours aussi concentrée, a pu me dire qu’elle voulait sortir de la baignoire, et je l’ai donc aidé à se hisser et à s’extraire de l’eau.
Quelques minutes plus tard, alors qu’elle se balançait en suspension sur un tissu, toujours plus déconnectée de notre réalité, toujours plus loin en elle-même, une digue s’est brisée et elle a rompu soudainement la poche des eaux. Je l’ai vu ouvrir de grands yeux interrogateurs et l’ai tout de suite rassurée, moi-même surprise et émerveillée : « C’est super, c’est une belle étape, tu assures vraiment, bravo… » tout ça soufflé dans son oreille, pendant que je la séchais, lui trouvais un vêtement propre et sec, et la guidait vers le lit. C’était donc ça qu’elle sentait, qui induisait le mouvement de sa main : la poche des eaux devait bomber, et chaque contraction la pressait d’avantage jusqu’à la rompre quand elle a pu se remettre à la verticale.

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Quelques temps plus tard, une sage-femme est arrivée, et à constaté l’avancée du travail. A ce stade, je ne serais plus dire si elle a de nouveau contrôlé le cœur du bébé, ni ce qu’elle a fait : j’étais entièrement focalisée, complètement connectée à la maman, auprès d’elle à chacune de ses contractions. Je me souviens simplement qu’elle aussi était très douce et bienveillante, et qu’elle a finalement proposé qu’on change de pièce, et nous sommes passées de la salle nature à la salle de naissance. Nous entrions dans le temps de la mise au monde.
Ce moment a été si fort. Si merveilleux. Transcendant, je crois, pour chacune des personnes présentent dans la pièce.
Durant tout le temps du travail, la sœur de la maman maintenait le contact par téléphone avec la famille, les amis, et surtout le père du bébé. Elle a fait un superbe travail pour maintenir tout le monde connecté, et, dans ce moment précis de la naissance, elle a appelé le mari de sa sœur, en Inde. La sage-femme qui nous a fait nous déplacer est revenue et a commencé doucement, discrètement, à s’installer pour accueillir le bébé. Une autre femme, était à ses côtés, et toutes les deux avec des gestes très doux et bienveillants mettaient en place tout le matériel nécessaire à l’arrivée du bébé, tout en surveillant le cœur grâce au monitoring, et la progression de la descente.
Notre maman de son côté, sous nos yeux, se transformait peu à peu à mesure qu’évoluaient les contractions de travail en contractions de poussée. Sa sœur et son mari, en lien téléphonique, et les sage-femmes et moi, auprès d’elle. Les contractions de poussée se sont fait de plus en plus fortes, et cette femme sur le point de devenir mère plongeait son regard dans le mien, ou celui d’une des sages-femmes présentes, à chacune d’entre elles, prenant la puissante vague à bras le corps, à bras le cœur, toujours plus intensément, et refermait les yeux, soufflant profondément entre deux. Chaque poussée amenait sa voix plus gutturale, plus sauvage à chaque instant. Et nous étions auprès d’elle : « c’est super, c’est exactement comme ça, tu vas y arriver, c’est parfait, souffle bien, souffle vers le bas, amène-le vers le bas ». Et puis une autre sage-femme est entrée, avec un grand sourire sur le visage et dans la voix quand elle a dit bonjour à la maman. Elles s’étaient déjà rencontrées lors de la visite prénatale de la maternité, la maman m’en avait parlé. En la voyant, entre deux contractions, son visage s’est illuminé et elle a simplement dit « Je suis contente que vous soyez là ». La sage-femme a répondu « Je suis contente aussi », et je dois dire qu’en étant témoin de cette scène, j’étais très émue.

Il était près de 11h, les stores de la salle de travail étaient baissés, les cris de la maman ont commencé à devenir vraiment sauvages, comme ceux d’une lionne, d’une ours, d’une… humaine. Une vraie humaine en pleine puissance, poussant au bout de son corps ce petit être fabriqué de sa chair. Une contraction, deux contractions, trois contractions, et nous toutes autour d’elle, à l’encourager, à la soutenir, à écouter le cœur du bébé, à lui tenir les mains, à soutenir ses jambes qui commençaient à être à bout de force. Encore une contraction et l’on voyait la tête franchir la limite du corps de sa mère. Encore une plus longue, plus forte, soutenue jusqu’au bout par le souffle, par le cri, par la volonté de feu de mettre au monde, et voilà la tête qui sort. Puis le corps qui se contracte à nouveau, le corps qui continue son travail, son effort, et qui pousse encore ce bébé au dehors, vers la vie, vers le monde. Et cette femme qui devient mère en attrapant son enfant en même temps qu’elle accompagne la poussée, et bébé Surya est né. Surya, « Soleil » en indie, la langue de son papa, est parmi nous.
Voilà mes belles lectrices (mes beaux lecteurs?). Voilà le récit de naissance de Surya, vue par sa doula.

C’est le moment où je me retire un peu. Où je laisse la place à la sœur de la maman, qui coupe le cordon, le téléphone posé toujours en ligne avec le père qui a entendu sa femme rugir et vibrer jusqu’au bout d’elle-même, qui a entendu les premiers appels au monde de son bébé. Je laisse les sages-femmes faire leur beau métier, je me retire, je m’assieds dans un coin de la pièce et je souffle. Quatorze heures de travail auprès d’elle, auprès de ce bébé. Contractions après contractions. Je la regarde regarder son bébé, le toucher, le presser contre elle, le sentir, le montrer à sa sœur. Un immense sourire intérieur ne me quitte plus.
Et puis elle prend le téléphone, et le met en mode visio, et montre maintenant son bébé au père, lui parlant, l’appelant, lui racontant. Rien qu’en écrivant ces mots j’ai encore les larmes aux yeux, et je peux vous assurer que chacune des femmes qui se trouvaient dans cette pièce était sur le point de pleurer, devant l’amour et la force qui se dégageait de la scène.

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L’accouchement n’est pas fini.
C’est ce que je dis à toutes les mamans que j’accompagne. Une fois que bébé est né, l’accouchement n’est pas fini. Nous sommes dans l’émotion, nous les mamans, mais « le job » n’est pas fini. Il faut laisser naître le placenta. Il faut faire les soins de la maman. Et, belle chance, belle avancée, dans cette maternité (choisie aussi pour cela), les soins du bébé sont un peu repoussés, le temps que tout le monde se rencontre et prenne le temps de redescendre un peu.
Pour le placenta, je reprends ma place juste à côté de la maman. Je sais que c’est un temps important pour les professionnel.les de santé, et moi, je suis auprès de la maman pour la re-mobiliser, l’aider à rester connectée à ce qui se passe dans son corps, même si maintenant tout ce qui l’intéresse c’est ce qui est sorti de son corps (son bébé quoi!). Les contractions, que l’émotion avait un peu dissimulées sont toujours là, fortes, présentes : l’utérus n’a pas fini, il sait que le placenta doit sortir, et qu’il va devoir faire tout un travail de dé-gestation, reprendre sa place, par le biais des contractions, petit à petit. Ce n’est pas agréable, et clairement, c’est le moment où on en a marre, je le sais. Je me mets près de la maman, je lui caresse le bras, je lui parle doucement, je l’encourage. Allez, c’est bientôt fini. Après ça, c’est vraiment fini. Tu as assuré. Il est magnifique, ton bébé.

Dans les deux heures qui ont suivies, le placenta est sorti, entier, et les petits soins ont été faits à la maman, et au bébé. Tout le monde va bien. La maman me répète, les yeux perdus dans le lointain « Quel voyage… », en tenant contre elle son bébé, qui la fait rire et qu’elle entoure déjà d’amour. Sa sœur est toute proche, prend le bébé dans ses bras, l’aide à s’installer, lui parle, la fait rire. J’ai ce bonheur-là plein les yeux, encore aujourd’hui quand j’y repense.

Plus tard, nous remontons dans la chambre, et c’est le temps de se reposer. Le bébé est calme, serein, apaisé, et encore aujourd’hui à 1 mois de vie je trouve que c’est l’un des bébés les plus paisibles que j’ai pu voir. Il respire la sérénité.

Avec la maman, nous nous sommes revues en post-natal, nous avons parlé de ce qu’elle vivait, de son organisation, de ses ressentis, de son attente et de son espoir de l’arrivée du papa. Nous avons parlé de son allaitement, du rhume de son bébé, de sa maman à elle, de son bassin, du ménage, des biberons, des coliques, de la constipation du bébé, de son périnée. Je l’ai emmené chez l’ostéopathe, et nous avons parlé des vaccins, d’éducation, de voyage, de l’Inde.

Comment se dit-on au revoir quand l’accompagnement prend fin, après avoir vécu tout cela ? J’ai eu envie de proposer, pour la première fois, un rituel des Relevailles, un mois après la naissance de son bébé. C’était un petit rituel, tout simple, c’était la première fois que je proposais ça, mais j’ai tout de suite senti que cette dimension cérémoniale, sacrée allait prendre plus de place dans ma pratique. Qu’elle avait son importance, surtout au terme d’un cheminement pareil.
Et, quand je vois la longueur de cet article, je me dis que je vais le garder pour un prochain jour. Alors on se retrouve bientôt pour en parler, d’accord ?

Merci pour votre lecture, merci à cette maman, à ce papa, à ce bébé, à cette sœur, et merci à l’équipe de sage-femme de la maternité de Pertuis de m’avoir permis d’être présente auprès d’elles, auprès d’eux, dans cet accompagnement. D’ailleurs si vous habitez dans les environs d’Avignon et que vous êtes enceinte, je vous invite à découvrir toutes les belles activités proposées par la maternité.

Et pour finir, je partage avec vous, avec l’accord de la maman bien sûr, des photos de la naissance, prises par la sœur de la maman et moi-même.

Je vous dis aussi à très bientôt, ici ou sur les réseaux sociaux !
Prenez bien soin de vous,

Kristelle

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Enfin le repos
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En salle de naissance, quelques minutes après son arrivée, la maman, le bébé, la tata
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Le premier bain
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Bienvenu, tu es aimé.

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